Edouard Alexandre BOISSEAU (1) une enfance bouleversée
Edouard Alexandre BOISSEAU naît le 15 janvier 1847 aux Autels-Villevillon, dans la ferme du Petit Aunay. La commune est située au sud ouest du département de l'Eure-et-Loir. Elle fait partie du Perche Gouët, région de transition entre le Perche et la Beauce, moins accidentée que le Perche.
Vue aérienne du Bourg des Autels-Villevillon - Eure et Loir |
Le lieu dit du "Petit Aunay" se trouve à la sortie du village des Autels-Villevillon, à l’Ouest du Bourg.
Plan manuscrit à l’encre de Chine et lavis, réalisé par un instituteur du département en 1868. Source : Archives Départementales Eure et Loir |
Edouard Alexandre est le fils de Jean François Abraham BOISSEAU (mon Sosa 32), cultivateur, et de Laure Modeste GOUPIL (mon Sosa 33), sans profession, qui ont respectivement 39 et 30 ans à sa naissance.
Il est le neuvième d'une fratrie de dix enfants, tous nés aux Autels-Villevillon, à la ferme familiale du Petit Aunay. A sa naissance, ses frères et sœurs sont :
- Louis Auguste, 12 ans
- Laure Anastasie, 11 ans
- Esther Félicité, 9 ans
- Françoise Euphrasie, 8 ans
- Louis Marc, 6 ans
- Jules Joseph , 5 ans
- Marie Adèle, 3 ans
- François Casimir, 2 ans
Le 10 janvier 1849, Edouard a presque 2 ans lorsque son frère François Casimir décède à l'âge de 5 ans. Sa maman donnera naissance ensuite à son petit frère, Eugène Lazare alors qu'il a 3 ans.
C'est au printemps de l'année 1851 que la famille vivra un véritable drame. Les décès s'enchaînent en trois mois, faisant penser à une épidémie. Edouard perdra ses sœurs Marie (7 ans) le 16 mars et Laure (14 ans) le 25 mars. Puis deux jours plus tard, sa mère Laure GOUPIL décèdera, le 27 mars. Le drame ne s'arrête pas là, car son père Jean François Abraham meurt le 16 avril.
Plusieurs ouvrages relatent de l'épidémie de choléra qui a sévi au XIXème. Une forte épidémie a eu lieu en 1849 à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), seulement à 25 km des Autels-Villevillon. Les épidémies se sont malheureusement succédées tout au long du XIXème siècle et il est probable que cette maladie très contagieuse soit à l'origine de la succession de décès dans la ferme familiale en 1851. Rappelons que le choléra est une infection bactérienne qui se propage par des aliments et de l’eau contaminés.
Dès le 23 avril 1851, soit une semaine après la mort du père d'Edouard Alexandre, son oncle prend la fratrie sous sa tutelle. En effet, Jean Louis BOISSEAU, frère de Jean François Abraham BOISSEAU, réuni un conseil de famille en présence du juge de paix du canton d’Authon. Il devient alors officiellement tuteur des sept enfants orphelins de son frère : Louis Auguste (16 ans), Esther Félicité (13 ans), Françoise Euphrasie (12 ans), Louis Marc (11 ans), Jules Joseph (9 ans), Edouard Alexandre (4 ans) et Eugène Lazare (1 an).
Louis Marc, sans doute déjà malade lors du conseil de famille, décède deux semaines plus, le 7 mai 1851, âgé de 11 ans.
Eglise Notre Dame - Les Autels-Villevillon - Source : www.sauvegardeartfrancais.fr |
Il reste donc six enfants survivants après le terrible printemps 1851. L’aîné, Louis Auguste n’a que 16 ans. En étudiant le recensement réalisé en 1851, on s'aperçoit que les des deux plus jeunes enfants, Edouard Alexandre (4 ans) et son frère Eugène (1 an) vont être séparés de la fratrie et quitter Les Autels-Villevillon.
Que deviendra Edouard Alexandre ?
Afin de résoudre cette énigme, j'ai tenté de retracer la vie de l'oncle des enfants, Jean Louis BOISSEAU, devenu leur tuteur légal. La piste que les deux plus jeunes enfants aient été recueillis par leur oncle me semble probable.
Suite ensuite de son parcours dans Edouard Alexandre BOISSEAU (2).
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