Edouard Alexandre BOISSEAU (2), une jeunesse à Arville
Edouard Alexandre, père de mon arrière grand-père, s'est retrouvé orphelin à l'âge de 4 ans en 1851. Les recensement m'ont permis de découvrir que les deux plus jeunes frères, Edouard Alexandre et Eugène Lazare quittent Les Autels-Villevillon dès 1851.
Grâce à des recherches sur son oncle, Jean Louis BOISSEAU, devenu le tuteur légal des orphelins, j'ai pu retrouver la trace d'Edouard Alexandre.
Lors de l'épidémie qui décime une grande partie de la famille de Jean François Abraham BOISSEAU (Sosa 32), son frère habite à 14 km de là, dans le petit village d'Arville, situé dans le département voisin du Loir et Cher. Jean Louis s'y est installé depuis cinq ans, il cultive sa parcelle de terre avec sa femme Justine pour nourrir sa famille. Le couple vit avec ses quatre enfants : Justine 7 ans, Jean Pantaléon 5 ans et demi, Louis 4 ans et Auguste 9 mois.
Ancienne commanderie d'Arville, Loir-et-Cher |
En octobre 1851, Justine et Jean Louis perdent leur nouveau né âgés de 15 jours. Il est possible que cet événement ait renforcé leur choix d’accueillir les plus jeunes enfants orphelins du Petit Aunay.
Le recensement d'Arville de 1856 confirme mon intuition. Edouard Alexandre, âgé de 9 ans, a été accueilli par la famille de son oncle. Dans le relevé du recensement, il est ajouté comme « leur neveu orphelin ». Edouard a retrouvé la stabilité d’une famille, en partageant sa vie avec ses cousins, dont deux de son âge : Louis Denis Justin (9 ans) et Jean Pantaléon (10 ans).
Recensement Arville 1856, Archives Départementales Loir-et-Cher |
Les documents archivés en ligne ne permettent pas d’affirmer à quel moment Edouard a rejoint la famille de son oncle à Arville. Comme il n’apparaît plus au Petit Aunay dans le recensement de 1851, il est probable que son transfert à Arville ait été rapide après le décès de ses parents.
Mon intuition que son frère d’un an, Eugène, aurait également été accueilli par son oncle ne semble pas confirmée pour l’instant. Il n’apparaît pas sur les recensements d’Arville entre 1856 et 1866, mais les recensements peuvent comporter des erreurs ou des oublis. Je vais donc continuer à le chercher.
La soeur d'Edouard Alexandre, Françoise Euphrasie, est employée à Arville début 1857, en tant que domestique. Elle n'y restera pas longtemps mais s'installera à Souday, à quelques kilomètres d'Arville, après son mariage.
En 1861, Edouard a 14 ans et ne vit plus avec la famille de son oncle aux Pinsonnières. Il n’est pas loin, car il travaille comme berger chez la famille PELÉ, au Bourg d’Arville. On le retrouve vivant avec un "Auguste" BOISSEAU, 25 ans, qui travaille comme charretier dans la même famille. Son cousin Auguste René n’a que 11 ans, il s’agit donc de son frère aîné, Louis Auguste, qui l’a rejoint à Arville. Edouard Alexandre a pu vivre quelques temps avec ce frère dont il avait été séparé à 4 ans.
La même année, Jules Joseph BOISSEAU, frère d’Edouard, a également trouvé du travail à Arville. Il a 19 ans et employé comme domestique chez la famille SAILLARD. Après son service militaire, il reviendra travailler pour la famille de François SAILLARD, cultivateur. En 1866, il a 24 ans, est militaire de la réserve et vit à Arville sous le toit de sa future femme Estelle Alphonsine SAILLARD.
1866, Edouard Alexandre réside toujours à Arville. Il a 18 ans et travaille en tant que domestique pour la famille GIRARD.
On s'aperçoit qu'il a été en contact avec sa fratrie pendant sa jeunesse, il a eu la chance de pouvoir nouer des contacts avec ses frères et sa soeur qui ont habités près de lui.
On peut du coup se demander ce qu'est devenue la ferme familiale du Petit Aunay, si les frères et soeurs d'Edouard Alexandre n'y habitaient plus ?
Suite dans Edouard Alexandre, période militaire ...
En savoir plus sur son oncle et tuteur Jean Louis BOISSEAU et le destin de la ferme familiale du Petit Aunay.
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