Destin de la ferme familiale du Petit Aunay
Au décès de Jean François Abraham BOISSEAU (Sosa 32) et de Laure Modeste GOUPIL (Sosa 33) au printemps 1851, un inventaire après décès a été réalisé par Maître CHEMIN, notaire à La Bazoche Gouet, dans la ferme familiale du Petit Aunay.
Vue aérienne du Petit Aunay aujourd'hui, Source Google |
Une copie de cet inventaire m'a été transmise par les Archives Départementales d’Eure et Loir. Ce précieux document décrit très précisément les biens de la famille au moment du décès. En le lisant, on fait une véritable visite virtuelle des lieux. C'est un merveilleux moyen de mieux comprendre le mode de vie de mes ancêtres... vraiment émouvant.
Extrait de l'inventaire après décès réalisé à la mort du couple BOISSEAU GOUPIL Source Archives départementales d'Eure-et-Loir |
L'héritage est divisé en part égale entre les enfants survivants du couple. Comme expliqué dans l'article sur l'enfance d'Edouard Alexandre, seul quatre enfants sur les six en vie, resteront à la ferme du Petit-Aunay en 1951 :
- Louis Auguste, l'aîné agé de 16 ans
- Esther Félicité, 13 ans
- Françoise Euphrasie, 12 ans
- Jules Joseph, 9 ans.
Le recensement de 1856 des Autels-Villevillon nous donne une première information : plus aucun BOISSEAU n’habite à la ferme du Petit Aunay.
Parmi les enfants de la fratrie, on retrouve Françoise Euphrasie BOISSEAU employée à Arville début 1857, en tant que domestique. Elle habite donc le même village qu'Edouard Alexandre. Elle a rencontré François LECOMTE qui est laboureur à Souday (environ 8 km d’Arville) et souhaite l’épouser. Elle est mineure et n’a que 17 ans, sachant que la majorité était à 21 ans à l’époque. Le consentement ne peut pas être donné par ses parents décédés, ni par ses grands parents maternels ou paternels, décédés également. Un Conseil de famille est organisé le 31 janvier 1857 à Arville. Ce Conseil « autorise à l’unanimité Françoise Euphrasie à contracter le mariage qu’elle projette. », et c'est au bras de son oncle qu'elle entrera dans l'église d'Arville pour épouser François.
Intérieur de l'Eglise d'Arville, dans la Commanderie des Templiers |
Françoise Euphrasie et son mari, François LECOMTE, s’installent à Souday après leur mariage en 1857. Louis Auguste BOISSEAU, l'aîné de la fratrie, est témoin au mariage de sa sœur. Il a 22 ans et habite à Saint-Agil, commune limitrophe entre Arville et Souday, où il est charretier de labour.
C’est pourtant la même année qu'un différent sérieux va opposer Louis Auguste et le reste de sa famille. Grâce à une recherche effectuée sur le site du cercle de généalogie du Perche Gouet, je fais une étonnante découverte ! Une article parue dans Le Nogentais du 4 août 1857 annonce la vente de la ferme familiale du Petit Aunay.
Louis Auguste veut vendre la ferme, et c’est toute la famille qui fait bloc et s’oppose à cette vente : Françoise Euphrasie et son mari, Esther Désirée, Jules Joseph, Edouard Alexandre et Eugène Lazare représentés par leur tuteur et oncle Jean Louis BOISSEAU. Ce désaccord par avocats interposés aboutira à la vente « par licitation » de la ferme en 12 lots. La vente aux enchères a eu lieu le 6 septembre 1857, en salle de mairie des Autels-Villevillon.
Notons que l'on retrouve dans cette annonce un descriptif précis des biens immobiliers des parents Jean François Abraham BOISSEAU et Laure Modeste GOUPIL décédés.
Un déplacement aux Archives Départementales à Chartres est maintenant nécessaire pour retrouver des informations sur cette vente et prendre connaissance des noms des acquéreurs de la ferme Petit Aunay. Un des enfants BOISSEAU a-t-il acheté certains lots ?
Suite après consultation des archives sur place...
Commentaires
Enregistrer un commentaire